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Pitchac
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Dans le cadre des jeux il y avait le Pitchac plutôt jeu de garçons. Dans une pièce trouée de 2 centimes on faisait passer des lamelles de papier journal bien serrées ce qui constituait une sorte de balle que l'on frappait à l'aide du pied placé de biais comme si on voulait taper avec le dessous du pied. Il fallait faire sautiller le plus longtemps possible cette sorte de balle sans qu'elle touche le sol ce n'était pas si facile.
Avec l'arrivée des chambres à air la pièce et le papier ont été remplacés par des lamelles rondes de caoutchouc tenues au centre par un autre morceau de caoutchouc ou ficelle bien serré.
Le brevet de cet objet a été déposé aux Etats Unis sous le nom de Spuntch, jeu de cours d'école. (Georgette)
Voici l'origine du nom donnée par Jean Monneret (avec mes remerciements) :
Le terme pitchac utilisé par les enfants pour désigner un jeu a une origine espagnole pichaco , diminutif de picha ; il signifie petit truc en français.
Pour en savoir plus , voir ce lien:
http://www.lettropolis.fr/Public/Olnitheque/Fiche.php?ID_Article=77
Notons qu'à Kébir j'ai souvent entendu ce mot picha pour désigner le petit appendice que les garçons ont entre les jambes et qui sert à faire pipi.
La bilotcha (cerf-volant en espagnol) était confectionné
avec des roseaux coupés en deux dans le sens de la longueur, assemblés avec de
la ficelle et recouverts de papier de couleur résistant. On y réalisait toutes
sortes de formes dont les plus communes étaient la barrique, l'étoile, le
soleil, la lune, la morue (bacalao)...Ensuite on montait au "coyao" pour tester
en secret le dernier né car la
compétition (toute amicale) avait lieu à Paques (à la Mouna). (François)
Un petit complément pour étoffer l'information de notre ami sur la Bilotcha ,j'ai peut-être lu trop vite mais il me semble qu'il n'a pas parlé de la queue, très important. C'est elle qui déterminait l'équilibre lors du vol si elle était trop longue ou trop courte ça ne marchait pas. Elle était constituée de morceaux de chiffons attachés bout à bout et la colle utilisée pour le papier était faite de farine et d'eau. Que de souvenirs!! pendant que les tantes et ma mère avaient les mains dans la farine pour préparer les monas ( ou mounas ) de Pâques avec mes cousins, frères et soeurs sur la terrasse de sa villa à côté de l'Eglise nous construisions ces bilotchas . Ma tante étant couturière, nous ne manquions pas de chutes de tissus de toutes les couleurs pour confectionner la queue. (Georgette)
Cela consistait à découper cinq petits morceaux de brique rouge en rond puis à les polir durant des heures et des heures sur toutes les surfaces en ciment.
Ensuite on y jouait comme aux osselets.
Pour ce jeu j'étais bien placé en habitant la briqueterie et j'étais même le fournisseur de quelques copains.
En espagnol, teille désigne le palet utilisé pour jouer à la marelle. (François)
On trouvait à Mers-el-Kébir un bon nombre de briqueteries car le village était situé sur des gisements d’argile.
Avec cet argile imbibé d’eau on fabriquait toutes sortes d’objets et en particulier des véhicules. Cela remplaçait la pâte à modeler. (François)
La roulantcha
On utilisait la jante d’une
vieille roue de vélo (souvent sans rayons) que l’on faisait rouler en la guidant
par un fil de fer dont l’extrémité était pliée en forme de fourche (gancho).
(François)
L’avant-train ou carrico
Une planche équipée de 2 roulettes fixes à l'arrière et de deux autres
roulettes sur une barre
pivotante à l'avant. C’est devenue la planche à roulette ou skate.
Il suffisait ensuite de trouver une côte (il n'en manquait pas à Kébir) et on
pouvait jouer, jusqu'à ... l'usure des chaussures qui servaient de frein.
(François)
Les catcharroulos
Avec des boites de
conserves on confectionnait des échasses en les perçant et en y attachant des
cordes.
Ces boîtes pouvaient aussi allègrement remplacer un ballon. (Gaby)
Les pignols
Le jeu de pignols (noyaux d'abricots) consistait à faire un
petit tas de 3 noyaux surmonté par un pignol supplémentaire. Il s'agissait tout
simplement de tirer et de faire tomber ce petit tas en se plaçant à quelques
mètres de lui. Bien sur, si le tir ratait sa cible, le noyau revenait au
propriétaire du tas et à son tour le tireur pouvait récolté un certain nombre de
pignols
s'il touchait sa cible. Ce jeu se pratiquait même pendant les récréations dans
la cour de l'école. (René)
Le tour de France
Il se jouait avec des capsules usagées de bouteille. Nous
dessinions avec une craie, à même le trottoir ou place quelconque, les méandres
d'une route. Nous tracions ensuite quelques lieux d'étapes. Le jeu consistait à
faire avancer sur cette route, nos capsules par une petite pichenette de
l'index jusqu'à atteindre l'étape suivante. Si la capsule sortait de sa route,
nous étions obligé de repartir à l'étape précédente et nous laissions le tour au
suivant. Le gagnant était celui qui arrivait le premier au bout du parcours.
(René)
Délivré
Nous jouions aussi à « délivré ». Le terrain de jeu possible était le
quartier tout entier. Une équipe se cachait et l'autre devait la recherchée et
ainsi de suite. La « maison à Santé » (Assante) et ses recoins étaient pour nous
un lieu assez prisé ainsi que la benne du camion de « Bozambo » (surnom d'un de
nos voisins), et j'en passe des meilleurs. Ce jeu pouvait durer des heures et ne
finissait que par l'abandon des joueurs qui rentraient progressivement se
coucher chez eux par l'avancée de la nuit. (René)
Une fin de soirée d'été, tous les garçons du village s'étaient réunis sur le parvis de l'église pour jouer à "Délivrer". Pour les non-initiés, ce jeu consistait à une énorme partie de cache-cache au début. Une moitié des joueurs allait se cacher n'importe où. Les limites étaient "le village" - c'est dire. L'autre moitié devait les trouver et les faisait "prisonnier" en les attrapant. Il fallait les ramener au but qui se trouvait sur le parvis de l'église soit côté gauche (face à l'église) contre le muret, soit côté droit contre le mur de la maison Ivanès. La variante de ce jeu était que : si un joueur "à trouver" réussissait, sans se faire attraper, à venir toucher une main d'un des prisonniers qui formaient une chaîne, tous les prisonniers étaient délivrés, se sauvaient et la partie continuait. Un soir, tous les prisonniers étaient là, assis sur les marches de l'église, côté Maison Ivanès. Tous les prisonniers ? Non, il en manquait UN : Jeannot Carandante dit Rata. Et cherche et cherche (nous l'avons su après, il était chez lui en train de souper tranquillement pendant qu'on le cherchait) pas de Jeannot dans le village. Une mauresque passait pas là, descendait les quelques marches du haut de l'église, a tombé son voile et a délivré tous les prisonniers. Oui, vous avez très bien compris qu'il s'agissait de Jeannot qui, après avoir soupé, avait prit un drap de lit à sa mère, s'en était recouvert et, ainsi camouflé, avait pu s'approcher du groupe de prisonniers pour les délivrer. Inutile de dire qu'après cet épisode, quand nous jouiions à "Délivrer", toutes les mauresques voilées qui passaient à proximité, étaient "suspectes". On se demandait toujours s'il n'y avait pas un Jeannot "Rata" sous le voile.
Jeannot
Base-ball
Parfois, nous jouions en nombre au Base Ball que les
américains nous avaient
inculqué. Notre terrain de jeu, la place de l'église, n'était pas trop
approprié à cet amusement car souvent la balle finissait sur les toits où
les fenêtres, à la grande colère du voisinage qui était tout de même très
tolérant........ (René)
Les petites cartes (les cartlettes)
On prenait des cartes petit modèles avec des figurines (ex des footballeurs) et on cherchait à les retourner en les frappant de la paume de la main creusée. C'est l'appel d'air violent qui devait retourner la carte. Les tricheurs humectaient discrètement le creux de la main. (François)
elles auraient pris naissance avec les cartons d'allumettes que les troupes américaines distribuaient un peu à tout le monde. La difficulté d'avoir certain modèle en faisait la carte rare et sa valeur dans le tas variait avec sa rareté (Pierre F)
La bresca (ou brisca)
C'est un jeu de cartes mais qui se pratiquait avec des cartons Espagnols. Au lieu de Pique, Coeur, Carreaux et Trèfle nous avions des Coupes (Copas), des Batons (Bastos) , des Pièces en Or (Oros), et des Epées (Espadas). (François)
Tchincha la fava
Nous jouons aussi à la « ticha la fava ». Deux équipes étaient confrontées.
L'une se plaçait dos courbés, les uns à la suite des autres, se tenant par la
taille et formant une chenille contre le ventre du capitaine qui faisait office
de coussin, debout contre un mur. L'autre équipe devait sauter toute entière sur
les dos de cette chenille et le premier groupe qui s'écroulait avait perdu et
reprenait le rôle de porteur. (Jeannot)
Je ne sais pas s'il se pratiquait dans tout Kébir ou
seulement dans le quartier de la marine.
Mode d'utilisation :
Un d'entre nous se mettait debout contre un mur, souvent le plus fort à savoir
Phalou NASONE ou Daniel SORGENTE, il y avait deux équipes, et les membres de
cette équipe se plaçaient l'un derrière l'autre en étant accroupis et se tenant
par la taille.
La deuxième équipe prenait un peu d'élan pour pouvoir
sauter le plus près possible de celui qui faisait le pilier, et l'un après
l'autre les membres de cette 2° équipe sautaient en criant :
"Tchincha la fava, el qué sé cahé paga"
et quand nous étions tous sur le dos de la 1ere équipe, ceux ci remuaient au
maximum sans se détacher pour essayer de nous faire tomber. Mama mia que je vous
dis pas le nombre de gamelles que j'ai pu prendre et à chaque fois c'était avec
des bleus.
Si çà vous dit, vous pouvez toujours essayer. (Raymond)
Boreguette
Fêtes du stade
Régulièrement, des jeux étaient organisés au stade pour les adultes.
Il y avait :
- des courses en sac avec un oeuf dans une cuillère tenue à la bouche
- des parcours avec une perche qui passait sous des seaux remplis d'eau pendus à des portiques
- des lâchers de lapins
- des courses d'ânes
- etc etc
François Beltra et Lucien Botella
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La chasse |
La chasse se pratiquait à Mers-el-Kébir sur les hauts du village, entre autres sur la propriété des Consorts de Fadate de Saint Georges et aux abords de la ferme des Zouaves.
Il existait une "société de chasse" dont les bailleurs étaient (en 1955) Pierre Vicente et Joseph Ruiz (voir carte)
Quelques membres (à compléter) : Bouziane Ouarad, Marin, François Ruiz dit Quiquette, Langendorf ...